jeudi 18 avril 2013

Avec quoi on barbouille ?

Mon bel établi, avec l'humidité ambiante du printemps rouille à vitesse grand V. Il faut donc que je me dépêche de le protéger du cocktail Molotov "oxygène + eau".

Après discussion avec mon revendeur de peinture, j'ai choisi une bonne glycéro bien grasse. J'avais le choix entre de la peinture époxy, de la laque polyuréthane, de la laque antirouille (le nom qu'ils donnent là bas pour une glycéro classique) et de l'acrylique (la blague).
Les deux premières se travaillent avec un durcisseur et sèchent avant même que la peinture soit sortie du pot ! Elles ont cependant le mérite d'être très résistantes, très dures mais aussi très chères ! 130€ HT les 4 litres (mini de fabrication).

Mon choix s'est donc porté sur la laque antirouille pour 20€ HT le litre. Forcément elle est moins résistante à l'abrasion et aux chocs qu'une époxy même si déjà résistante par rapport à un produit classique. Mais j'ai plus d'un tour dans mon sac ! En effet, elle a l'avantage d'être à liant gras. C'est à dire que je vais pouvoir "l'Owatroller au Rustol" à hauteur de 40% (60 peinture, 40 Rustol).



Pour tous ceux qui ne connaissent pas ce produit miracle qu'est "le Rustol".

Sorte de liant gras transparent qui peut être utilisé pur pour protéger de la rouille (permet de figer un objet rouillé dans son état ex: meubles effet vieillit) ou dilué dans une peinture à liant gras. Grâce à cela, le mélange tire moins, résiste mieux à la rouille, aux chocs et développe une relative élasticité une fois sec. Le Rustol, blindé d'huile peu siccativée ne sèche jamais vraiment à 100% à cœur. Ce qui explique que si la peinture prends un coup de marteau, elle se déforme et reste en place (il ne faut pas croire que c'est du caoutchouc, elle s’abîme évidemment et laisse apparaître le métal dessous, mais elle n'éclate pas). L'époxy elle n'as pas cette chance. Elle est tellement dure, qu'elle éclate en paillettes, offrant ainsi une plus grande surface d'attaque à la rouille. Cependant il faut plus de coups de marteau pour la faire sauter. Dernier bonus, avec ce mélange 60/40, on peut se passer de primaire d'accrochage sur l'acier. Formidable, que demande le peuple ?

Avec un ami, nous avons essayés de percer le mystère de ce produit. En analysant les fiches techniques et de sécurité, on en a déduit que plus de 50% du volume du bidon est occupé par de l'huile de lin. Une autre grosse partie par de la térébenthine pur gemme (Attention la térébenthine pur gemme n'est pas la même que l'essence de térébenthine. La pure gemme est naturelle alors que l'essence de th est issue en partie de la pétrochimie). Un peu de siccatif pour faire durcir tout ça à l'air et pas mal d'oxydes de zinc pour l'effet antirouille.
En le brassant nous mêmes, nous ne sommes pas arrivés à la même texture et fluidité que l'indétrônable Rustol. Il doit donc y avoir d'autres ingrédients secrets ! Si vous êtes dans la confidence, je veux bien l'info.

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