jeudi 21 mars 2013

Facile de souder ! Oui, bien sûr...

Ça y est, après avoir brûlé une centaine d'électrodes sur de pauvres martyrs, pris des conseils ça et là de pro, dans les bouquins, sur YouTube , j'arrive à faire des cordons propres et résistants !

Pas évident de tenir compte de tous les paramètres à la fois... Inclinaison de l'électrode, intensité, vitesse d'avance, position de la prise de masse, pénétration etc...

Laborieux tout ça ! (En cours d'apprentissage)
Ça progresse (En cours d'apprentissage)
En essayant plein de combinaisons, j'ai découvert pas mal de trucs sur le comportement de l'acier et du poste.
Je vais vous faire partager cette expérience histoire que ça serve ;)


# Avec une électrode inclinée à 70° (cas classique) plutôt que de tirer vers soi au risque d’aller trop vite (comme moi) il suffit de faire un geste vertical uniquement. La descente simple sans bouger sur le plan horizontal couplé au fait que l'électrode soit inclinée donne direct la bonne vitesse d'avance pour avoir un cordon égal à deux fois l'électrode. Ça marche vachement bien.

# J'ai aussi compris mon pb de pénétration. Tout simplement lié au diamètre de l'électrode. Je soudais des tôles d'épaisseur 3 ou 4 avec des électrodes de 2... 

I>70 : l'électrode explose de partout. 

I=50A : pour de la 2 = ok, mais apport insuffisant d'énergie aux plaques à souder pour avoir une quelconque pénétration. Forte épaisseur = dissipation d'énergie importante par conduction donc 
l'électrode fond bien avant les plaques et la soudure s'apparente plus à du brasage...

# Niveau électrode, je suis passé sur de la Commercy 2,5mm que j'ai répuc chez un de mes sous-traitants au boulot. C'est le jour et la nuit, par contre une vrai saleté à amorcer avec un I<80A. Or si I=80A, mon électrode se transforme en centre de perçage à grande vitesse.

Solution : couper les électrodes en 2. Amorçage et précision/stabilité au top !

#Autre chose super importante qu j'ai découvert à mes dépends. La position de la pince de masse. Ne surtout pas la poser à l'arrache par-ci, par-la sur une pince étau ou sur l'établi. A distance raisonnable de la zone de soudure et IMPÉRATIVEMENT sur la pièce qui aura tendance à dissiper le plus d'énergie (fortes épaisseur, pleine matière etc). Je m'explique : J'ai fait beaucoup de soudures en T avec des tubes (voir mon autre topic).

Si on place la pince sur le tube qui forme la barre verticale du T, ce même tube fond instantanément car l'arc se forme entre l'électrode et une seule arête vive au sommet sur le tube. La pénétration dans l'autre tube est nulle.
Si maintenant on place la pince sur le tube qui forme la barre HORIZONTALE du T, tout change. L'arc se forme entre le congé du tube supérieur et l'électrode. Plus de matière = plus de dissipation de l'énergie = pas de trou. La goutte vient pénétrer le congé et apporte juste assez de chaleur pour faire fondre l’arête de l'autre tube. Les soudures sont propres et résistantes.



Ça marche aussi pour des pièces avec des épaisseur différentes, des sections différentes, des coupes bizarres etc. Masse = pièce à forte dissipation. 
Voilà, en espérant être utile avec mes trouvailles liées à la pratique que j'aurait bien voulu trouver dans un livre. Mais bon, c'est plus formateur de bruler/percer du métal que de dévorer des livres seul dans son coin...
Merci aussi à tous ceux qui m'ont donné des conseils ;)

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